L’objectif est de raccorder au réseau électrique environ 800 000 ménages à faibles revenus, au cours des quatre prochaines années.
En Côte d’Ivoire, la Société financière internationale (SFI) investira l’équivalent de 48,8 millions de dollars dans une « obligation sociale » émise par un véhicule de titrisation et destinée à soutenir le « Programme Électricité pour Tous » (PEPT). Il s’agit de la première obligation sociale émise dans le secteur de l’énergie au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a indiqué la SFI.
Les obligations sociales sont des instruments de dette utilisés pour financer ou refinancer des projets sociaux ayant pour objectif de résoudre un problème courant et de soutenir les personnes les plus vulnérables, a-t-on expliqué. La titrisation est un instrument financier dans lequel des actifs illiquides, tels que des prêts ou des créances, sont regroupés et structurés en titres négociables, a-t-on précisé, ajoutant qu’un véhicule de titrisation réglementé est un type de fonds commun de titrisation créé pour titriser des actifs. L’investissement de la SFI constitue la moitié de l’émission totale de 97,6 millions de dollars.
Le produit de l’obligation contribuera au financement innovant du raccordement au réseau national d’environ 800 000 ménages à faibles revenus au cours des quatre prochaines années, soit une augmentation du taux de desserte (nombre d’abonnés à l’électricité rapporté au nombre total de ménages du pays) de plus de 13 pour cent, a-t-on relevé. Programme gouvernemental, le PEPT vise à faciliter l’accès à l’électricité des populations défavorisées vivant dans les localités électrifiées.
Il permet de raccorder au réseau électrique les ménages à faibles revenus en assouplissant et en facilitant les modalités de paiement du cout de raccordement. En 2021, le taux d’accès à l’électricité en Côte d’Ivoire était de 71,1 pour cent, selon les données de la Banque mondiale (BM). D’importantes disparités existent entre les zones urbaines et rurales, de nombreux usagers vivant dans les zones reculées n’ayant pas les moyens de payer les frais de raccordement. Le gouvernement veut parvenir à l’accès universel à l’électricité d’ici à 2030.