La route nationale kankan-kissidougou qui s’étend sur à environ 194 km de la préfecture de kankan, reste depuis plusieurs années un véritable chemin de croix pour les usagers en cette saison des grandes pluies.
Faya Mansaré, est un usager qui pratique cette route depuis belle lurette:
<<Le constat est très alarmant dans la mesure où depuis 2014, on n’avait promis la réalisation de cette route. Personnellement depuis 2016 je pratique cette route et je suis ressortissant de kissidougou. Sur la route il n’y a que des nids-de-poule et pattes d’éléphants, le bourbier. Ça fait mal de parler de cette route qui est oubliée et minimisée par l’État guinéen. Dieu seul sait combien de fois nous souffrons sur cette route, en saison pluvieuse et sèche. Konankoro se trouve juste à 4 km de kankan mais je vous assure quand un camion te dépasse tu rentres poussiéreux à kankan, sans parler des cas d’accidents graves >
Augustin Kamano, chauffeur rencontré sur cette route en dégradée dépeint les conséquences économiques:
<< les gros porteurs et les bus sont sur cette route matin-midi et soir. La majeur partie des denrées comme la banane, le gombo, l’avocat, l’huile rouge et autres sont acheminés sur cette route de kissidougou, donc si la route n’est pas arrangé ça joue sur nous les propriétaires de voiture. Nos véhicules sont gâtés et les citoyens souffrent, il faut que l’Etat se bouge de côté, que l’État se fixe pour objectif de faire cette route>>.
Pour rappel, c’est en 2014 que le président Alpha Condé avait lancé la réhabilitation de cette route, et l’entreprise Ebomaf etait chargée de l’ exécution.
Pascal Kolié, correspondant régional à kankan