Un parc éolien accroît de moitié la capacité d’énergie djiboutienne
Jusqu’actuellement dépendant des énergies fossiles, Djibouti ambitionne d’être entièrement desservi par des sources d’énergie renouvelables d’ici 2035.
Djibouti a inauguré son premier parc éolien, Red Sea Power (RSP), de 60 mégawatts qui augmentera de 50 pour cent la capacité énergétique du pays et fournira de l’électricité à 38 pour cent de la population qui n’y a actuellement pas accès.
Le parc incarne l’ambition de Djibouti de devenir « le premier pays d’Afrique à s’appuyer exclusivement sur des sources renouvelables pour son électricité d’ici 2035 », a indiqué la Présidence djiboutienne à l’occasion de l’inauguration.
Une extension du parc de 45 mégawatts est prévue pour la sécurité énergétique du pays, a-t-on précisé. Jusqu’à présent, Djibouti dépendait entièrement de l’électricité produite à partir de combustibles fossiles importés et de l’électricité produite à partir d’hydrogène importé de l’Éthiopie.
Le parc, situé près du Lac Goubet, aura un impact en termes d’industrialisation, de développement et de création d’emplois. Il permettra d’éviter l’émission de 252 500 tonnes de CO2 par an, soit l’équivalent des émissions de plus 55 000 bus.
S’étendant sur 387 hectares, soit l’équivalent de plus de 700 terrains de football, ce projet de 122 millions de dollars crée le premier producteur d’électricité indépendant du pays et établit un modèle pour d’autres investissements privés.
Les investisseurs à l’origine du projet sont l’Africa Finance Corporation (AFC), le promoteur principal, la banque de développement entrepreneuriale néerlandaise (FMO), le gestionnaire de fonds de financement mixte Climate Fund Managers (CFM) et la société djiboutienne Great Horn Investment Holding (GHIH).
Le parc est exploité par la société Red Sea Power de Djibouti. La FMO détient une participation de 19,5 pourcent dans la société, le GIHH détient 10 pour cent alors que l’AFC est majoritaire avec 51 pour cent.
L’AFC est une institution financière multilatérale créée par les États de l’Union africaine pour apporter des solutions pragmatiques au déficit d’infrastructures et à l’environnement opérationnel difficile de l’Afrique.
Source : dpa.news