Cofinancé par la GIZ Côte d’Ivoire et la SAPH à hauteur de 61 millions de francs CFA (environ 93 millions d’euros), ce projet permettra de renforcer la lutte contre la déforestation à travers la surveillance satellitaire, la création d’activités génératrices de revenu, la traçabilité du caoutchouc naturel et le renforcement de la production sans déforestation, a rapporté l’Agence Ivoirienne de Presse (AIP).
Ce partenariat devrait aboutir à terme à une déclaration commune des communautés pour une production de l’hévéa sans déforestation. En effet, les producteurs et productrices d’hévéa (arbre à caoutchouc naturel) riverains de la Réserve Naturelle de Mabi-Yaya dans la Région de la Mé (Sud), seront appuyés dans la diversification de leur revenu, selon l’Ambassade d’Allemagne. Ils créent ainsi des alternatives viables au défrichement pour les populations, a-t-on ajouté de même source.
Le partenariat en question s’inscrit dans le cadre du projet global « Durabilité et Valeur Ajoutée dans les Chaînes d’Approvisionnement Agricoles » (ProAgriChains). ProAgriChains œuvre pour des chaînes d’approvisionnement agricoles sans déforestation et respectueuses des droits de l’homme, selon Agence Nationale d’Appui au Développement Rural (ANADER).
La Côte d’Ivoire est le quatrième producteur mondial du caoutchouc naturel depuis fin 2020 avec près de 850.000 tonnes. Le pays consolide ainsi sa position à la tête de l’Afrique avec environs 78 pour cent de la production du continent, selon l’Association des Professionnels du Caoutchouc Naturel de Côte d’ivoire (APROMAC). Cependant la culture de l’hévéa permettant de produire le caoutchouc naturel est également un facteur important de déforestation, selon Greenpeace.
Parallèlement, le pays entend porter son couvert forestier à 6,5 millions d’hectares d’ici à 2030, selon le gouvernement ivoirien. Et pour y arriver, il a décidé de reboiser 100 000 hectares chaque année. Un budget de 600 milliards de FCFA a été alloué au reboisement.
Source: dpa.news