Conseil supérieur de la communication organise, ce mardi 16 mai 2023 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur la mise en place d’un organe d’autorégulation de la publicité au Burkina. La rencontre réunit des représentants de publicitaires, d’annonceurs, de médias et d’associations de défenseurs de consommateurs.
Le Conseil supérieur de la communication veut, à l’image de l’Observatoire burkinabè des médias (OBM) créée en 2012, faciliter la mise en place d’un organe d’autorégulation de la publicité qui serait son allié dans l’application de la règlementation relative au domaine publicitaire. Cet organe d’autorégulation, à en croire le président du CSC Abdoulazize Bamogo, « peut regarder la publicité en amont, donner des conseils aux annonceurs et aux publicitaires pour améliorer les contenus de sorte que toute publicité qui va être diffusée n’aura pas de problème dans son contenu ».
- Le président du Conseil supérieur de la Communication, Abdoulazize Bamogo, a invité les participants à aller vite dans la mise en place de l’organe d’autorégulation.
Limites d’une régulation a postériori
Selon Abdoulazize Bamogo, cet organe est souhaité par son institution qui, malgré le travail d’observation, de suivi et d’interpellation des acteurs de la publicité, en cas de manquement, ne peut apprécier la légalité des publicités avant leur diffusion. « On doit pouvoir regarder le contenu de la publicité et dire qu’il est conforme à la loi, à l’éthique et à la déontologie avant de le laisser être diffusé. Si on laisse ce travail seulement au CSC, ça sera difficile parce que le CSC ne peut intervenir qu’après la diffusion, donc après le manquement observé », explique Abdoulazize Bamogo, président de l’organe de régulation.
- Selon la présidente de Publicitaires associés, Aicha Dabré, l’organe d’autorégulation permettra d’assainir le milieu de la publicité
Un organe « salutaire »
A l’en croire, l’organe d’autorégulation va regrouper en son sein à la fois les publicitaires, les médias, les annonceurs mais aussi les organisations de défense des droits des consommateurs. Selon la présidente de Publicitaires associés, Aicha Dabré, la mise en place d’un organe d’autorégulation dans le domaine de la publicité est un projet que la faîtière mène depuis des années. Elle dit espérer que cet organe permettra d’assainir le milieu. « Avec les bénédictions du CSC et des participants, nous allons pouvoir mettre en place quelque chose d’ici la fin de l’année qui va être salutaire pour notre domaine et notre pays », a-t-elle laissé entendre.
- Les participants ont posé pour la postérité
« Il faut aller droit au but »
Pour sa part, le CSC souhaite que les travaux aillent rapidement. « Il y a un travail préalable qui a été fait par les publicitaires. Si les participants tablent sur ces propositions, on n’aura pas vraiment besoin de plus d’une semaine pour mettre en place cet organe. Il faut aller droit au but, amender le texte et décider d’une date pour l’assemblée générale constitutive de cet organe », suggère le président du Conseil supérieur de la communication qui n’a pas manqué de rassurer les publicitaires sur la disponibilité du CSC à toujours les accompagner dans les limites de ses moyens.
Source: Lefaso.net