Elle intervient au moment où les radios communautaires sont confrontées à un « réel » défi de durabilité, exacerbé par la pandémie de Covid-19 qui a davantage contribué à les fragiliser, a constaté l’Agence onusienne spécialisée. L’étude a également appelé à promouvoir, avec la participation des communautés, un mécanisme de financement « spécifique » à ces radios afin qu’elles soient en mesure de continuer à répondre aux besoins en information et en communication des membres des communautés qu’elles desservent.
Migration vers la radio numérique
Outre le financement, l’étude a mis l’accent sur la nécessité de faire évoluer la régulation en ce qui concerne les procédures et mécanismes d’accès aux fréquences et à la licence d’exploitation, autant qu’à la migration vers la radio numérique. « Sur le plan de l’organisation, il est apparu le besoin de renforcer la formation d’un plus grand nombre de journalistes, de pallier la vétusté des stations de radios, d’améliorer la participation des publics aux émissions et davantage la place et les rôles des femmes dans les médias communautaires », a indiqué l’UNESCO.
Au Sénégal, les radios communautaires sont un acteur clé de la vulgarisation des informations « de qualité » aux populations rurales qui s’expriment majoritairement en langues locales, selon le ministère sénégalais de la Communication, des télécommunications et de l’économie numérique. En effet, en abordant les problèmes clés de la communauté, les médias communautaires comblent le vide laissé par les médias privés et publics qui ont tendance à se concentrer davantage sur les nouvelles et les tendances mondiales, laissant ainsi une faille dans la couverture des problèmes locaux, d’après l’UNESCO. Cependant, les radios communautaires se heurtent à de nombreux et importants défis, notamment en termes de durabilité et de réglementation stricte, a-t-on fait remarquer.
Source: dpa.news