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Être célibataire et se loger à Conakry relève de nos jours d’un parcours de combattant. Saran est une jeune fonctionnaire célibataire qui vit à Conakry sous tutorat de son frère. Éprouvé par le prix élevé du loyer et les augmentations fantaisistes des propriétaires de maisons, celui ci décide de déménager dans sa propre maison dans une ville près de la capitale. Saran décide alors de se trouver un logement plus proche son lieu de travail:
» je travaille à Kaloum et mon frère a construit à Dubreka. Je ne peux y être à cause des bouchons et le mauvais état de la route. »
Après avoir passé une année dans un appartement en haute banlieue de Conakry, Saran décidé de quitter son appartement pour manque de respect des closes du contrat par le concessionnaire et les menaces de son fils : « Ils ont fait entrer un colocataire lui demandant d’utiliser les mêmes toilettes que moi alors dans le contrat la douche est privée », nous a t-elle confié.
Voilà deux mois que Saran cherche incessamment un toît sans succès. Celà à cause de l’avance exorbitante demandée qui varie d’un à 2 ans et du prix de la chambre douche qui selon les quartiers peut aller jusqu’à 1 million de francs guinéens.
L’autre difficulté des jeunes à se loger c’est faite d’être célibataire. Nombreux sont les concessionnaire qui exigent que leurs locataires soient mariés. La raison est simple selon Aboubacar SOUMAH:
« Nous avons peur de la débauche, qu’on ne transforme la maison en lieu de passe ».
« Si le comportement de quelques personnes est généralisé nous ne savons plus où donner la tête » s’indigne saran.
Récemment des organisations de la société civile ont interpellé l’État et l’Assemblée Nationale sur la réglementation de ce secteur. En attendant que la donne change bon nombre de jeunes et des familles subissent les caprices de certains de leurs concessionnaires.
Manian Condé
