« Neuf des dix pays les plus vulnérables au changement climatique dans le monde se trouvent en Afrique subsaharienne », a déploré Adesina. « Face à ce déferlement, l’Afrique ne dispose pas des ressources nécessaires pour lutter contre le changement climatique. Le continent ne perçoit que 3 pour cent de la finance climatique mondiale. Si la tendance se poursuit, le déficit de finance climatique de l’Afrique atteindra 100 à 127 milliards de dollars par an, d’ici à 2030 », a-t-il ajouté.
Selon les estimations de la BAD, l’Afrique a besoin, entre 2020 et 2030, de 1 300 à 1 600 milliards de dollars, soit 118 à 145 milliards de dollars par an, pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat et les « Contributions déterminées au niveau national » (CDN), a poursuivi Adesina. Adopté en décembre 2015, lors de la 21e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21), l’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques.
Son objectif est de limiter, d’ici 2030, le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel. Les CDN sont un outil permettant aux pays signataires de l’Accord de Paris de lutter contre les effets du changement climatique et contribuer à l’objectif mondial visant à limiter la hausse moyenne de température de la planète.
source: dpa.news