Le dialogue communautaire sur la sensibilisation des conséquences du viol a eut lieu ce mercredi 10 août 2022 au siège de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme. Il initié par la CONAREG (Coalition nationale d’appui à la réconciliation en Guinée) dans le cadre de la mise en oeuvre des activités de réconciliation nationale et appuyé par les ONG internationales Sites of Conscience et Global initiative for justice truth + réconciliation. Autour de la table des débats, des avocats, magistrats, médecin légiste, ONGs de défense des droits des femmes et filles, des étudiantes et des médias.
Après le discours de bienvenue de Souleymane Bah président de l’OGDH, maître Halimatou Diallo a fait l’état des lieux du viol en Guinée notamment ses conséquences : « les conséquences du viol sont multiples et multiformes. Ils sont médical, psychologique, social, juridique et les nombreux défis liés au viol ont du mal à être appréhendés dans notre société parce que la société voudrait que les victimes se taisent sur le mal à leur propre détriment. »
Le manque de centres sociaux ne facilite pas le suivi psychologique des nombreuses victimes qui gardent les séquelles tout au long de leur vie. A celà s’ajoute la méconnaissance du code de l’enfant par les familles et leur désistement pendant la procédure judiciaire souligne le magistrat Mamadou Dian Diallo: « il faut reformuler le code de procédure pénale pour ériger le désistement en matière de viol en infraction car si la partie civile qui a les informations nécessaires refuse de venir à l’audience comment punir les auteurs ? »
Il interpelle aussi les parents à mieux veiller sur leurs enfants. Ceci en contrôlant par exemple les programmes qu’ils regardent à la télé et éviter d’envoyer en commission les tous petits à des heures tardives.
De son côté le Médecin légiste insiste aussi sur la nécessité de lutter contre les agents de santé illégaux comme ceux qui ont s’en sont pris à feu Mah Sylla. Son père présent à cette rencontre attend impatiemment que justice soit rendue.