L’entreprise commercialise et installe des panneaux, des chauffe-eaux, des lampadaires et des pompes. « Avec ce projet, j’aspire à aider mon pays à réduire sa dépendance aux énergies combustibles et à contribuer à asseoir sa transition énergétique », assure Hugues-Nathan dans un entretien accordé à la dpa. Fort d’une expérience de dix ans dans le secteur des énergies renouvelables, Hugues-Nathan a été sélectionné afin de créer un champ d’une soixantaine de lampadaires solaires, dans le « no man’s land », situé entre la Côte d’Ivoire et le Ghana. Ce projet a été mené en partenariat avec la Banque mondiale (BM).
À en croire l’entrepreneur, Ivoire Solaire, qui emploie une dizaine de personnes, a déjà réalisé des centaines d’installations solaires. « Nous comptons aujourd’hui plusieurs partenaires internationaux notamment en Suisse, en France et en Allemagne. Nous pouvons dire que nous sommes devenus aujourd’hui le leader de l’éclairage public par l’énergie solaire sur le marché ivoirien », se réjouit Hugues-Nathan. Pour le promoteur d’Ivoire Solaire, il reste beaucoup d’efforts à déployer afin de développer ce secteur en Côte d’Ivoire, évoquant des problématiques liées aux coûts élevés des taxes imposées sur les équipements solaires. Cela rend ces équipements accessibles qu’aux catégories aisées.
Outre cette problématique, la population reste très peu éduquée et sensibilisée aux énergies renouvelables et à leur rôle important dans la lutte contre le changement climatique. Aujourd’hui, Hugues-Nathan ambitionne de nouer un partenariat avec la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (CIE) afin de réaliser des projets d’éclairage public solaire. « Mon rêve le plus ardent est de voir une grande avenue alimentée totalement en lampadaires solaires en plein Abidjan », lance-t-il. En Côte d’Ivoire, l’électricité provient principalement des centrales thermiques, alimentées essentiellement au gaz naturel. Le pays ambitionne de produire 42 pour cent de son électricité à partir d’énergies renouvelables, d’ici 2030.