La Commission de la CEDEAO a élaboré cette Stratégie avec l’appui technique et financier d’Expertise France, une agence publique française de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique, et de l’Union européenne (UE) à travers l’Alliance mondiale de lutte contre le changement climatique (AMCC+), une initiative phare de l’UE qui aide les pays les plus vulnérables de la planète à relever le défi du changement climatique.
La Stratégie est le fruit d’un processus collaboratif de plus d’un an conduit entre les institutions de la région ouest-africaine, les États membres de la CEDEAO, les partenaires techniques et financiers et la société civile, a indiqué l’organisation intergouvernementale ouest-africaine.
Elle contient des objectifs sectoriels d’adaptation et de contribution à l’atténuation du changement climatique par secteurs (transport, agriculture, énergie, usage des sols, eau, santé etc.), a-t-on précisé.
Ces objectifs sont fixés à horizon 2030, en cohérence avec l’échéance des engagements des États membres pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat, avec une révision prévue à horizon 2050, dans un processus d’amélioration continue conforme à cet Accord, a-t-on expliqué.
La Stratégie régionale détaille aussi la façon dont les institutions régionales, les États membres, leurs partenaires et les acteurs de la société civile, vont coopérer pour sa mise en œuvre.
Elle vise un changement de paradigme institutionnel et des transformations profondes dans la société, qui devront aboutir à ce que chaque projet et politique régionale soit compatible avec l’Accord de Paris et favorise la résilience des communautés locales.
L’Afrique est le continent qui contribue le moins aux émissions de gaz à effet de serre, mais il est parmi les plus vulnérables aux impacts des changements climatiques.
En Afrique de l’Ouest, les effets du réchauffement planétaire sont en train de transformer l’environnement régional et augmentent la fréquence et l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes de manière brutale, selon la CEDEAO.
Les principaux aléas climatiques dans la sous-région sont l’augmentation des températures (1,5 fois supérieure au niveau mondial), les sécheresses récurrentes, une plus grande variabilité de la pluviométrie et des saisons, marquée par des épisodes pluvieux parfois plus rares, et souvent plus intenses, des inondations de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes, et l’augmentation du niveau de la mer et de la hauteur des vagues.
source: dpa.news