Le prix a été remis à l’activiste camerounaise, le 5 mai, au cours d’une cérémonie lors du XVème Congrès forestier mondial à Séoul, en Corée du Sud, a indiqué la FAO. « Ce prix récompense Cécile Ndjebet pour son énergie et son engagement pendant trente années en faveur de la promotion des droits fonciers et forestiers des femmes. En tant qu’activiste, elle a montré que la participation des femmes à la gouvernance et à la conservation des forêts est fondamentale pour réaliser une gestion forestière durable», a dit Maria Helena Semedo, Directrice générale adjointe de la FAO et Présidente du PCF.
Au Cameroun, près de 70 pour cent des femmes vivent en zone rurale et dépendent, du moins en partie, de la récolte de produits forestiers sauvages pour leur subsistance, selon la FAO. Toutefois, dans certaines communautés, on ne leur reconnaît pas le droit de posséder des terres forestières, d’en hériter à la mort de leur mari ni même de planter des arbres sur les terres dégradées, a-t-on fait remarquer. Ndjebet a œuvré « sans répit » à la promotion de l’idée selon laquelle les femmes doivent participer à la gestion forestière et jouir d’une égalité des droits à la terre et aux ressources, quand tel est le cas, les forêts sont mieux conservées et ce sont les communautés toutes entières qui en bénéficient, a-t-on expliqué.
« En général, les hommes reconnaissent le rôle important des femmes dans l’amélioration de la qualité de vie des familles », a dit Ndjebet, citée par la FAO. « Mais il faut aussi qu’ils acceptent que pour que les femmes puissent continuer à jouer ce rôle, voire l’améliorer, elles doivent pouvoir disposer de droits fonciers et forestiers garantis », a-t-elle plaidé.
Source: dpa.news