Elle fait partie d’un projet intitulé « Autonomiser les jeunes de l’Afrique à travers les médias et la communication », financé par l’Italie et déployé, entre 2018 et 2022, dans huit pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre (Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée-Conakry, Mali, Niger, Nigeria et Sénégal). Ce projet vise, entre autres, à renforcer les capacités des médias dans ces pays pour permettre aux jeunes de la sous-région, qui sont des candidats potentiels à la migration irrégulière notamment vers l’Europe, de prendre des décisions « éclairées » sur les questions migratoires, et ce, grâce à un meilleur accès à une information de qualité.
Les bénéficiaires de la formation sont des journalistes qui travaillent pour des chaînes TV et radio publiques, privées et communautaires dans les huit pays concernés par le projet. Ils ont été outillés sur les techniques du journalisme d’investigation et de fact-checking, dans le contexte de la recherche, du traitement et de la diffusion de l’information en lien avec la migration. Outre la formation, ces journalistes seront accompagnés pour produire et diffuser 24 reportages d’enquête en langues locales sur les migrations en Afrique de l’Ouest et du Centre, afin de promouvoir l’accès des populations à l’information crédible sur cette thématique.
À cet effet, ils recevront un appui financier, éditorial et une « assurance légale » pour la réalisation d’histoires documentées et fouillées en rapport avec différents aspects des migrations dans la région, a indiqué CENOZO. En Afrique de l’Ouest et du Centre, les jeunes sont des candidats potentiels à la migration. Ils peuvent être « victimes de désinformation qui impacte parfois lourdement sur leurs parcours migratoires, notamment vers l’Europe », a-t-on relevé. Selon l’UNESCO, les médias jouent un rôle crucial dans l’amplification du récit de la migration, et également dans le renforcement et la déconstruction des imaginaires sur la migration.
Source: dpa.news