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Alia Camara est un ancien joueur du Sily national de Guinée qui a connu un parcours difficile en Europe. Ce qui l’a poussé a créer une association d’aide aux jeunes footballeurs en difficulté pour leur permettre de rebondir et trouver des clubs ou structures. Autrement dit éviter les pièges du monde du football et trouver une voie de réinsertion en cas d’échec.
Rencontré ce dimanche, Alia Camara revient sur le motif de la création de cette association: << L’ idée m’est venue à la suite de ma propre expérience et de mon parcours. J’ai connu les mêmes difficultés que certains jeunes joueurs. A l’époque, je n’ai pas bénéficié de soutien. Quand vous passez par des moments de galère et qu’aucune porte ne s’ouvre pour offrir un vrai accompagnement, ce n’est pas évident. C’est ce qui m’a conduit à créer cette association pour aider les jeunes joueurs qui sortent des centres de formation ou amateurs. Beaucoup ont connu la galère. Le but est donc d’essayer de donner une seconde chance et montrer à ceux qui ont connu l’échec durant leur parcours qu’ils peuvent réussir ailleurs. C’est ainsi que des joueurs ont pu rebondir dans des clubs professionnels. En ayant moi-même connu les difficultés auxquelles ils peuvent être confrontés, le but est de leur permettre d’éviter ces problèmes. D’ailleurs, l’association organise chaque année une journée de solidarité pour les enfants orphelins en Guinée>>
Créé en France où Alia vit depuis des années, cette association accompagne depuis un certain moment des joueurs guinéens en difficulté du côté de l’Europe. Alia Camara a suivi plusieurs formations afin de bien booster ce projet sportif mais aussi socio-éducatif: << Après avoir pas mal gravité dans le monde du football, j’ai obtenu ma certification pour être préparateur mental. Je me forme également pour devenir éducateur. En parallèle je suis en train de mettre en place un projet en Guinée pour aider les jeunes joueurs. Mais pas seulement que sur l’aspect football. Il y a aussi le domaine de la scolarité et une aide au niveau de leur parcours professionnel. Le but est de leur montrer qu’ils peuvent aussi réussir chez nous en Guinée. Il y a une vraie volonté d’accompagnement des jeunes, mais aussi des éducateurs. Aussi, de la même façon qu’on aide les joueurs en difficulté en Europe, on veut également aider les pros et amateurs dans la même situation en Guinée>>
Malheureusement, Alia rencontre d’énormes difficultés pour implanter sa structure en Guinée: << J’ai été en Guinée pour mettre en place ce projet. J’ai rencontré pas mal d’acteurs dont le président du Horoya qui m’a encouragé dans cette initiative. C’est un bon début, mais pour le moment nous ne sommes pas suffisamment accompagnés. Sur place, c’était difficile d’avoir des garanties au niveau des soutiens que ce soit au niveau administratif pour par exemple l’enregistrement de notre association en Guinée, ou des déblocages de fonds. Pire, on se retrouve même dans des situations où on nous demande de l’argent pour faire avancer notre projet. C’est décourageant, mais on s’accroche. On continue à se battre contre ces méthodes pour qu’on puisse avoir notre agrément au niveau de la Guinée >>
Aboubacar Camara