Organisée ce 25 septembre par la Coalition Nationale d’appui à la Réconciliation en Guinee (CONAREG) cette journée vise à mobiliser d’avantage les guinéens autours des valeurs communes que sont la paix, la concorde, l’unité nationale et la cohésion sociale. Cette rencontre regroupe des acteurs de la société civile, d’institutions nationales et étrangères.
L’ analyse sociopolitique de la Guinée depuis son indépendance en 1958 montre qu’elle est confrontée à de graves violations des droits humains qui se sont aggravées au fil du temps souligne la présidente de la CONAREG Aissatou Sow: « cette situation a engendré une fracture des relations entre l’État et les citoyens. Nous savons tous que la construction d’une Guinée fondée sur les principes démocratiques est tributaire d’un renforcement de l’unité nationale pour qu’il y ait la paix, la cohésion sociale préalables d’une vraie réconciliation entre les filles et des fils de la Guinée. Nous sommes heureux de comprendre que notre ambition recoupe avec celle du CNRD qui prône les mêmes valeurs que nous. Mais pour y arriver il faut que l’impunité cesse, car si les violations des droits de l’homme se sont succédées dans notre pays c’est parce que la justice n’a pas bien travaillé. »
La violation répétitive des droits de l’homme entraine la frustration des gens. Ces derniers finissent par sortir de la communauté et par ricocher versent dans la violence rappelle le secrétaire général du ministère de l’unité nationale et de la citoyenneté. N’Famara Cissé invite donc les OSC à réfléchir sur le type de réconciliation qu’il faut pour la Guinée afin que la quête de justice n’entraîne pas d’autres frustrations: »nous avons encore un rendez-vous extraordinaire. La manière dont nous allons négocier ce rendez-vous va déterminer les dix voir vingt prochaines années de notre pays. Il est important qu’on essaye de réfléchir sans passion et qu’on s’accorde sur l’essentiel, mettre la Guinée au dessus de tout. La réconciliation est un processus politique risqué car il consiste à réouvrir des plaies qui ne sont pas totalement cicatrisées. On a le procès du 28 septembre, on a des guinéens qui sont morts entre 2010 et 2020 mais aussi le 5 juillet 85 et au Camps Boiro…., donc comment cadrer tout ça pour ne pas créer d’autres frustrations. »
La question de paix et de cohésion sociale c’est un comportement, une attitude et une participation collective a t’il souligné. Pour ce faire il souhaite que la sensibilisation se poursuive après cette journée. A la fin de cette rencontre la CONAREG remettra un mémorandum aux autorités.
Hadjiratou BAH