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Monsieur le représentant du président de la haute autorité de la communication HAC;
-Monsieur le représentant du ministre de l’information et de la communication;
-Camarade représentant du secrétaire général de la confédération nationale des travailleurs de Guinée CNTG;
-Monsieur le Président de l’union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée URTELGUI;
-Madame la présidente de l’association des professionnelles africaines de la communication APAC;
-Monsieur le représentant de l’association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante AGEPI;
-Monsieur le représentant de l’association guinéenne de la presse en ligne AGUIPEL;
-Camarade représentant du syndicat de la RTG;
-Chers camarades employés de médias.
L’importance que vous accordez à cette cérémonie par votre présence ravive en nous un grand espoir; L’espoir que nous n’avons certainement pas eu tort de placer cet évènement sous le signe de l’union sacrée de la presse nationale. Cette union sans laquelle nous serons amenés un jour à baisser la tête devant les futures générations d’hommes de médias. Ces générations vont nous interroger. Et s’il se trouve aussi qu’on est plus dans ce monde, elles interrogeront l’histoire pour savoir quels ont été les défis de notre époque et qu’avions-nous fait pour les relever? Sachons donc que nous sommes interpellés quant à notre responsabilité historique. Si nous prenons conscience avant qu’il ne soit trop tard, nous ne baisserons pas la tête, sinon, nos enfants ne baisseront pas la tête lorsque des réponses claires seront apportées aux interrogations légitimes de ceux qui choisiront de pratiquer ce noble métier après nous. Ils se demanderont par exemple, si nous avons été capables de rédiger et adopter une convention collective pour la presse nationale? Si oui, avons-nous veillé à son application correcte? Si là également la réponse est oui, imaginez ce que cela représente en termes d’honneur, de satisfaction morale, de joie; la joie d’avoir accompli une mission de grandeur. Si la réponse est non, les acteurs du moment ne nous blâmeront peut-être pas. Ce, pour respecter la mémoire des morts que nous seront, mais ils se lèveront comme un seul homme pour se mettre à la tache, et réussiront à élaborer cet important document, car à partir du moment où la dynamique est lancée, l’idée d’une convention collective se concrétisera tôt ou tard. Face à cette évidence donc, on peut bien se demander si notre génération va accepter d’être en marge de l’accomplissement des œuvres immortelles, ou s’il faut saisir l’arc de l’histoire déjà tendu afin de lancer ensemble très fort la flèche pour abattre notre ennemi commun qui n’est autre que la misère dans les médias. Je suis sûr que nous choisirons sans hésitation la 2e hypothèse. Je le dis, car pas plus tard que le 3 mai dernier, le patronat et nous du syndicat sommes engagés dans une déclaration solennelle conjointe, à reprendre très prochainement les travaux de cette convention. Oui, nous tiendrons parole.
Autre question légitime que les futures générations auront à poser, c’est celle de savoir si nous avons été à la hauteur du combat pour préserver la liberté de la presse, chèrement acquise par nos devanciers dont certains vivent encore?
La réponse à cette interrogation va au-delà de l’histoire des hommes de médias. Elle concerne aussi toute personnalité occupant une position dirigeante. Si d’un côté nos enfants chercheront à savoir qui parmi les hommes de médias restaient indifférents lorsqu’on portait atteinte à la liberté de la presse oubliant que tout journaliste digne de ce nom s’engage à défendre celle-ci? De l’autre, ils mettront à la connaissance de l’opinion le passé des dirigeants ayant œuvré publiquement ou discrètement pour tenter de museler la presse. Il est donc temps que les bons démocrates se distinguent s’il faut, à visage découvert pour la mémoire collective de notre nation. Quant à ceux qui œuvreraient dans l’ombre pour compromettre la bonne marche de ces valeurs que nous défendons, qu’ils comprennent que tout ce qu’ils font sera su un jour. Le mieux donc, c’est d’agir dans le bon sens.
Chers camarades, le combat syndical n’a jamais été facile et ne le sera certainement jamais. Je présume que le notre aussi ne fera pas exception. Mais il a plus de chance d’aboutir car les associations patronales en face de nous commencent à comprendre, sinon ont déjà compris que le syndicat n’a pas pour mission, de faire tomber les entreprises. Dans nos démarches, nous défendons le travail ensuite, les travailleurs. Car sans travail, il n’y a pas de travailleurs. Ils ont aussi compris que l’absence de syndicat dans une entreprise expose celle-ci à des risques de situations anarchiques et des réactions excessives. Ils ont également compris que les réclamations du syndicat ne visent pas seulement les intérêts des employés. En réalité, si on satisfait à ces revendications, c’est toutes les parties qui trouvent leur compte. Un employé bien traité se concentre sur son travail, il se donne à fond pour l’accomplir pleinement, il a l’esprit tranquille pour être plus imaginatif. Cela veut dire qu’il va forcément contribuer à faire prospérer l’entreprise.
Sur bien de points donc, patronat et syndicat sont condamnés à se retrouver, échanger, examiner les problèmes avec bonne foi et y apporter des solutions réfléchies. Ce sera le cas dans la plupart des chantiers qui attendent notre mandat.
Je pense à la formation des membres du bureau sur l’éducation ouvrière pour mieux coordonner les actions du SPPG; la Formation des journalistes et techniciens syndiqués pour leur permettre d’être plus productifs mais aussi, mieux éclairés sur les instruments juridiques qui encadrent l’exercice de notre profession.
Pour concrétiser l’idée des dernières réformes concernant l’élargissement de notre champ d’actions, nous avons créé un secrétariat à la syndicalisation. Avec ce nouveau poste, nous allons redynamiser nos antennes à l’intérieur du pays avec extension aux radios rurales et aux correspondants de l’AGP (agence guinéenne de presse). A Conakry ici, notre système de syndicalisation consistera aussi à la mise en place des points focaux au sein des différents organes y compris au niveau des médias de service public où nous avons déjà commencé les prises de contact.
Dans la mise en œuvre d’un leadership basé sur le respect de la base que nous avons promis lors de la campagne, nous avons pensé à la restructuration de la gouvernance interne du SPPG. Le nouveau bureau va élaborer un système qui permette à la base de participer à la gestion courante de notre syndicat. Chaque syndiqué appartiendra à une commission de suivi-évaluation en lien avec un secrétariat du bureau exécutif. A tout moment, les membres d’une commission peuvent rappeler les échéances de mise en œuvre des initiatives inscrites dans les plans d’actions sectoriels, signaler des manquements, proposer des pistes de solutions pour améliorer et si nécessaire, demander des mesures disciplinaires à prendre conformément au statut et règlement intérieur du SPPG. Ce mécanisme nous permet d’éviter la politique de médecin après la mort. Autrement dit, nos syndiqués n’auront plus besoin d’attendre jusqu’à la fin d’année ou de mandats pour avoir leur mot à dire dans la conduite des affaires du syndicat. A cette implication de la base dans la marche du SPPG, s’ajoute l’obligation faite désormais aux différents secrétariats de produire des rapports d’activités tous les 6 mois sous peine de sanctions qui vont de la suspension à la révocation comme le prévoient nos textes révisés.
Sur le plan de la coopération syndicale, nous entendons renforcer le partenariat avec nos camarades de la CNTG, centrale à laquelle nous sommes affiliés. Nous irons également au-delà de nos frontières pour coopérer avec des organisations syndicales internationales. En attendons la validation des plans d’actions des différents secrétariat du bureau dans les jours à venir, voici pour vous le résumé de ce que nous comptons faire pour le SPPG, pour nos syndiqués et pour l’ensemble de la presse guinéenne. Pour nous, cette presse doit aller nécessairement vers l’union sacrée. Pour nous, il n’y a plus de place pour une presse publique d’un coté, et privée de l’autre. Nous voulons une presse nationale tout court.
Chers invités et chers camarades, je ne saurais terminer sans remercier le camarade Sidi DIALLO et toute l’équipe des membres fondateurs pour avoir posé les jalons de cette lutte syndicale au sein de notre corporation. Merci également à la camarade DIARAYE GUIRASSY qui a assuré l’intérim avant le dernier congrès électif du SPPG. Merci aussi à tous ceux qui ont œuvré et continuent d’ouvrer encore pour la réussite de nos actions connues ou anonymes.
-Vive la liberté de la presse;
-Vive le SPPG;
-Vive le mouvement social.
Camarades Salut