A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse, l’Association Internationale de la Presse Sportive (AIPS) déplore l’emprisonnement arbitraire d’un de ses membres dirigeants.
Amadou Djouldé Diallo, vice-président de l’AIPS Afrique et président de l’association guinéenne de la Presse sportive est détenu depuis plus de deux mois à la prison centrale de Conakry. Il a été arrêté pour avoir critiqué l’action du président de la République de Guinée, Alpha Condé, au cours d’une émission radiophonique. Il a été inculpé pour « offense au chef de l’Etat et diffamation ».
Son arrestation sans convocation préalable et sa détention ont été effectuées au mépris de la constitution guinéenne. En Guinée, une loi sur la liberté de la presse établit qu’un journaliste ne peut pas être arrêté et mis en prison pour des délits commis par voie de presse.
Le procès d’Amadou Djouldé Diallo qui s’est tenu le 13 avril dernier à Conakry a confirmé la nature du simple délit de presse : le procureur n’a requis contre le vice-président de l’AIPS-Afrique qu’une simple amende financière. Pourtant, en attendant le résultat du délibéré qui tarde à venir, Amadou Djouldé Diallo est maintenu en détention.
L’AIPS a écrit une lettre au président de la République de Guinée ainsi que des communiqués de presse, dont une déclaration conjointe avec l’ONG «Reporters Sans Frontières». Par ailleurs, l’AIPS soutient les actions non violentes et conformes à la loi de Guinée de la centaine de journalistes guinéens qui ont créé un collectif pour obtenir la libération d’Amadou Djouldé Diallo.
- La République de Guinée s’est dotée d’une loi sur la liberté de la presse. Le 3 mai, son premier ministre a prévu de célébrer officiellement la journée internationale de la liberté de la presse dans un grand hôtel de Conakry. L’AIPS lui demande de mettre ses actes en accord avec ses paroles, dans le strict respect de la constitution guinéenne.