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Les cinq jeunes cinématographes guinéens et étrangers sélectionnés pour la résidence d’écriture et de production ont ce 22 mars défendu leurs projets de courts métrages devant les producteurs et responsables des chaînes de télévision. Ces derniers sont sensés les appuyer dans la mise en œuvre de leurs documentaires de 13 minutes. C’est à l’occasion de la septième édition du festival de la création cinématographique de Guinée qui se tient du du 18 septembre au 9 octobre 2020 a Coyah et initié par le groupe HOLOWABA.
Une maison de production et trois chaînes de Télévisions guinéennes ont prit part au rendez vous de ce mardi. Ce face à face est une première dans la sous région se réjouit le célèbre réalisateur de documentaires ivoirien Idrissa Diabaté et formateur à ce festival: « ya pas mal de personnes qui écrivent et ça reste dans les tiroirs. Lorsqu’on m’a dit qu’aujourd’hui des diffuseurs et des producteurs vont venir écouter les projets des stagiaires j’ai trouvé ça vraiment exceptionnel. Le vrai problème du cinéma ya pas de diffuseur. Les télévisions à 80% leurs programmes viennent de l’étranger. Donc les jeunes ne peuvent pas tourner de films s’ils n’ont pas où les diffuser. J’ai fait beaucoup de formations à travers l’Afrique c’est la première fois que je vois des producteurs et des diffuseurs venir voir les projets des stagiaires et s’engager à les aider. Je pense que c’est quelque chose qui peut encourager d’autres jeunes qui veulent faire du cinéma. »
Le chômage des jeunes, le mariage forcé, l’impact du français sur les langues locales la culture ou encore l’impact des influenceurs sociaux sont les sujets que ces cinq stagiaires ont défendu devant les producteurs et diffuseurs venus de Conakry. Une manière d’attirer l’attention de la société face à ces problèmes récurrents. Gervaire Haba est guinéen, il compte mettre ses six années d’expérience dans son premier court métrage sur l’importance des langues locales dans la communication: « il a pour titre langue française et mprunt dans sa diversité. Il est axé sur l’impact socio-culturel de la langue française sur le peuple. L’idee de faire ce film s’explique par une discussion entre nous jeunes de différentes ethnies lors d’une rencontre où chacun s’exprimait en langue maternelle ce qui empechait l’évolution du débat entre nous. De ce fait j’ai senti le repli identitaire et la méfiance catégorisée entre les fils d’un même pays encore visiblement dispersés par des conflits politiques qui affectent encore ce débat.
La Gabonaise Matamba Kombila est documentariste depuis 2014. A travers son projet elle veut s’imprégner du rôle des influenceurs des medias sociaux. C’est à dire des personnes qui se sont bâties une réputation par leurs connaissances et expertises sur un sujet spécifique pour et ainsi influencer l’opinion publique.
Lansana Dwara JRI dans un média de la place, lui met l’accent sur le chômage des jeunes diplômés dont certains sont exposés aux manifestations politiques.
Cornélia Glele vient du Benin. Elle a déjà à son actif 3 documentaires et souhaite faire le portrait du chanteur guineen Soul Bang’s
La Sénégalaise Mariam Diallo s’intéresse au mariage forcé à travers les différentes réactions des victimes au niveau du Club des jeunes filles leaders de Guinée. Autrement dit celles qui se révoltent et refusent de céder à cette pratique, celles qui se résignent et acceptent leur sort et enfin celles qui deviennent dépressives.
Ces pitch ont été suivis des questions des producteurs et diffuseurs.
Hadjiratou Bah