Des élections présidentielles « sous très haute tension », sont prévues, en Côte d’Ivoire, fin octobre 2020.
Tunis (dpa) – Le respect des droits de l’homme en période électorale, en Côte d’Ivoire, a fait l’objet d’une formation dispensée à des représentants des « Forces de défense et de sécurité » (FDS), et de la société civile à Man, grande ville située à l’ouest du pays. La formation est organisée par la « Coordination africaine des droits de l’homme pour les armées » (CADHA), en collaboration avec l’état-major général des Forces armées de Côte d’Ivoire (FACI), et l’appui technique et financier de la Grande Bretagne.
Elle a porté sur le processus électoral, les mécanismes électoraux, l’utilisation des mécanismes de prévention et de réponse aux violences sexuelles, y compris les violences basées sur le genre, en période électorale, a rapporté l’Agence ivoirienne de presse (AIP), citant les organisateurs. Les participants ont été instruits sur les règles de protection des femmes, des enfants, des réfugiés, déplacés internes, ainsi que toute autre personne ayant des besoins spécifiques, a-t-on ajouté.
« L’objectif est de renforcer les capacités des éléments des FDS, du corps préfectoral, des acteurs du mécanisme conjoint de suivi des cas de violation des droits de l’homme, y compris les leaders communautaires, sur les droits de l’homme, le respect de l’État de droit et la protection des personnes vulnérables », a expliqué Diaby Bakary, coordinateur général de la CADHA, cité par l’AIP.
« Il revient aux FDS d’observer les différents principes établis par les droits de l’homme et le droit international humanitaire, afin d’épargner aux populations les souffrances, avant, pendant et après les élections générales », a affirmé un responsable local de la région de Man. La formation devrait contribuer à donner aux FDS des atouts pour « éviter les bavures » lors de leurs missions pour les élections à venir, a estimé un responsable sécuritaire ivoirien.
Des élections présidentielles sont prévues, en Côte d’Ivoire, fin octobre 2020. Il s’agit d’un scrutin « sous très haute tension », selon des observateurs et des médias.
L’actuel président Alassane Ouattara a annoncé sa candidature pour un troisième mandat. Cette candidature est considérée « illégale » par l’opposition. Il y a dix ans, la victoire d’Alassane Ouattara contre Laurent Gbagbo avait déclenché une guerre civile de plusieurs mois et fait 3000 morts, a rappelé « France 24 ».