Voilà entre autres ambitions affichées par l’ONG Guinée Ecologie et ses partenaires qui entendent mettre tout en œuvre, pour restaurer les zones de mangroves dégradés dans les iles tristao, pour la période 2020-2022.
C’est dans cette perspective que l’ONG Guinée écologie et ses partenaires que sont le PRCM, partenariat régional pour la conservation marine et côtière en Afrique de l’Ouest, l’office guinéen des parcs et resserves OGUIPAR et d’autres, entament ce, malgré le contexte sanitaire dominé par la pandémie du coronavirus, un vaste programme de restauration des mangroves, doublé de sensibilisation des communautés riveraines, sur, justement l’importance et la nécessité de préserver ces écosystèmes fragiles.
A préciser que le projet de conservation de la Mangrove dans les Iles Tristao est financé par Dob Ecology
Sur l’objectif d’une telle initiative, le Directeur Exécutif Adjoint, M. Roger DORE, dira que « ce projet de conservation de la mangrove dans les iles tristao a pour objectif d’assurer la protection et la conservation participative de la biodiversité et le patrimoine socioculturel pour l’amélioration des conditions de vie des communautés ». C’est une aire de reproduction pour plusieurs espèces de tortues marines et plus de 200 espèces d’oiseaux y ont été identifiées. L’écosystème forestier des mangroves y est le plus important, couvrant la moitié du complexe insulaire. Il est principalement composé d’espèces de mangroves halophiles (Rhizophora racemosa, Rhizophora manglé, Avicenniagerminans), qui jouent un rôle majeur dans la protection contre l’érosion côtière causée par l’hydrodynamique des océans…».
Pour revenir sur les motivations de la conception et de la mise en œuvre d’un tel projet, il nous a confié ceci « Le point de débarquement le plus proche sur le continent, Kamsar est le port d’attache des flux commerciaux vers les îles Tristao et le premier marché pour les produits naturels frais ou transformés sur les îles. La vie quotidienne sur les îles aussi requiert de fréquentes recherches et l’utilisation de bois pour les besoins énergétiques de base. Enfin, les rizières inondées sont situées dans les forêts de mangroves. Au fur et à mesure que la population augmente, ainsi que du développement économique sur les îles et de l’installation de campements de pêches, le triste constat révèle que les mangroves côtières diminuent d’année en année. Si rien n’est fait, cette tendance à la baisse des superficies de mangrove accroitra la vulnérabilité des îles aux inondations et l’élévation du niveau de la mer dû aux changements climatiques ».
Au cours de la mise en œuvre, il est prévu notamment, « la restauration et la replantation de 600 ha de mangroves, la réduction de la pression anthropique sur la mangrove en promouvant des techniques alternatives et en soutenant les activités génératrices de revenus, l’appui de la gestion des ressources naturelles ». Ceci, bien que des lois et des règlements soient en place pour cette réserve naturelle, la protection et la surveillance sont insuffisantes, selon lui.
Des visites de terrain avec des médias spécialisés sur les questions environnementales sont également prévues, question de mieux faire connaitre le projet, et surtout d’en assurer une large visibilité des actions réalisées auprès des parties prenantes.
Ainsi, poursuit M. DORE « l’ambition pour nous d’ici à 2022, est de faire que les mangroves des îles Tristao régénèrent, qu’une large couverture végétale soit protégée contre les facteurs de dégradation, et favoriser le maintien de la biodiversité pour le bien-être des populations ».
Pour y arriver, il dit compter sur le soutien des médias dans l’information, l’éducation et la sensibilisation des communautés ainsi que de l’ensemble des parties prenantes.
Idi CA