Plusieurs citoyens de la ville de Kankan ont été interpellés par les forces de sécurité ce lundi 20 avril 2020. C’est pour n’avoir pas porté leur cache-nez conformément à la décision des autorités guinéennes sur l’ensemble du territoire
Après avoir invité toute la population au respect strict du port des masques dans les lieux publics contre cette pandémie, l’heure est ce lundi à Kankan au contrôle rigoureux explique le brigadier chef Sékou Amed Gassama « la déclaration a été dite par le président de la république une semaine avant l’application de la loi donc depuis samedi nos équipes sont sur le terrain pour l’application de la loi. Ils ne frappent ni brutaliser les gens. Si c’est un motard qui vient et qui n’a pas de bavette on le fait descendre et on immobilise sa moto. On lui demande d’aller acheter la bavette, après avoir acheté on l’inflige l’amande qu’il doit payer et on le libère. Comme vous le savez cette maladie a commencé de tuer les gens en Guinée et ces bavettes n’est ni pour le président ni pour les agents qui vous interpellent mais soi même, c’est votre propre sécurité. »
Par ailleurs la jeunesse du quartier à travers son président Djénè Madi Keita lance un message à la population « on a pas le médicament pour le moment. Les blancs qui viennent au secours sont envahis et là-bas c’est des milliers de morts malgré leurs moyens et chez nous, on a quoi ? Toute la Guinée n’a qu’un seul centre Donka. L’intérieur n’a rien et certains portent les bavettes au cou comme un collier. Si tu couvres le nez et la bouche en ce moment tu es à l’abri mais au cou ça ne sert à rien. »
De Kankan, Oumar Condé pour laguineenne.info