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Au mois de janvier dernier, le gouvernement avait décidé d’accorder aux enseignants une prime d’incitation allant de 450.000 à 1.300.000 gnf selon la zone d’affectation. Cette décision a été mise en application en février dernier pour motiver les enseignants à revenir dans les salles de classes. Malheureusement, bon nombre de ces enseignants ont recupéré cette prime sans accepter de donner les cours. Ils continuent de suivre le mot d’ordre de grève déclenché depuis deux mois par le syndicat des enseignants et chercheurs de Guinée (SLEEG) sur toute l’étendue du territoire national. Ceci suite à la non application des accords signés entre les deux parties .
Ce lundi 16 mars 2020 , certains enseignants membres du SLECG ont donné quelques raisons de leur position. C’est le cas d’Alseny camara de l’école primaire de Gbessia cité de l’air: ‹‹ Tous les problèmes qui se trouvent aujourd’hui dans les écoles publiques en Guinée est la faute du gouvernement. Parce qu’ils ne considèrent pas notre mouvement , parce qu’ils ne considèrent pas le SLECG , moi j’ai pris cette prime là, mais même si ils donnent deux milliards ils doivent d’abord nous considérer et surtout le général soumah ››
Elhadj Mohamed Camara est enseignant à l’école Aicha bah de yimbaya, Selon lui , cette reticente du gouvernement de faire face aux revendications du SLECG aura une conséquence grave sur le niveau des élèves: ‹‹ Aujourd’hui, nos enfants sont à la maison. Si le gouvernement ne prend pas cette crise en considération elle aura un impact négatif sur le niveau des élèves guinéens. Je suis membre du SLECG mais ça me fait mal de rester comme ça sans donner les cours, parce que ce sont nos enfants après tout, mais l’Etat ne comprend toujours pas que la retombée c’est sur les enfants››
Pour cette élève Kadiatou Barry de la 10ème année à l’école Elhadj Ibrahima Camara, cette prime d’incitation n’a pas eu un impact positif sur l’évolution des cours dans leur établissement ‹‹ Dans notre école les cours sont toujours perturbés. Les professeurs ne viennent pas tous les jours. Nous on vient et le principal cherche les moyens pour nous garder en classe sinon pratiquement il n’y a pas de cours comme ça se doit. Moi je profite souvent auprès de mes amis du privé ››
Le gouvernement à travers l’inspection générale du travail a envoyé un courier d’invitation aux onze centrales syndicales affiliées à l’USTG aussi partenaires du SLECG ce mardi 17 mars 2020 au ministère de la fonction public. C’est pour discuter de la crise dans le secteur éducatif.
Aboubacar Moussa Camara
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