Il s’agit de deux recommandations, parmi celles issues lors de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye.
Tunis (dpa) – Le Conseil de sécurité des Nations unis, a adopté, le 12 février 2020, une résolution réclamant la mise en place, en Libye, d’un « cessez-le-feu durable sous la surveillance de l’ONU », ainsi que « la fin des interventions étrangères dans le conflit » qui déchire ce pays, livré au chaos depuis 2011. Il s’agit de deux recommandations, parmi celles issues lors de la Conférence internationale de Berlin sur la Libye, tenue le 19 janvier 2020, dans la capitale allemande.
Cette Conférence avait appelé les pays intervenants dans le conflit libyen à « respecter l’embargo sur les livraisons d’armes » et à « s’abstenir de toute ingérence dans le conflit », a-t-on rappelé. Elle avait également appelé à « un cessez-le-feu permanent » et apporté son soutien à la relance du processus politique conduit par Ghassan Salamé, chef de la
mission des Nations unies pour la Libye (UNSMIL). Selon le communiqué de l’ONU, le Conseil de sécurité a « rappelé les engagements pris, à Berlin, de respecter l’embargo sur les armes et a exigé son plein respect, y compris par tous les États membres » de l’ONU.
« Cet embargo inclut la cessation de tout soutien à, et le retrait de tout personnel mercenaire armé », a-t-on indiqué. Le Conseil a également demandé à tous les États membres de l’ONU de « ne pas intervenir dans le conflit libyen et de ne pas prendre des mesures qui puissent l’exacerber ».
Il a exigé que « toutes les parties libyennes au conflit s’acquittent de leurs obligations en vertu du droit international, y compris le droit humanitaire international ». Le Conseil de sécurité s’est félicité de la nomination des représentants au sein de la « Commission militaire conjointe » qui devrait poursuivre les discussions de paix sous l’égide de Ghassan Salamé.
À cet égard, il a appelé à ce que les réunions de cette Commission « se poursuivent avec une pleine participation et sans plus tarder afin de convenir d’un accord de cessez-le-feu permanent ». À Berlin, les parties libyennes en conflit – le maréchal Khalifa Haftar et le chef du gouvernement d’union nationale, reconnu par les Nations unies, Fayez Sarraj – avaient nommé cinq délégués, chacun, pour former le « comité militaire mixte ».
Les conclusions de la Conférence de Berlin « représentent un élément important d’une solution globale au conflit libyen », a affirmé le Conseil de sécurité. « Les membres du Conseil se sont félicités de la conférence de Berlin sur la Libye, organisée le 19 janvier dernier, et ont souligné l’importance vitale de progresser vers une solution politique pour mettre fin au conflit libyen », a-t-on souligné.