Chaque année le monde entier commémore du 25 novembre au 10 décembre les 16 jours d’activisme contre la violence faite aux femmes et aux filles. Son but est d’attirer l’attention individuelle et collective sur la nécessité de faire face à ces violences avec plus d’attention pour protéger les droits des personnes qui en sont exposées. Cette année, c’est l’université privée El hadj M’Bemba Touré qui a servi le cadre à la cérémonie sous le thème oranger le monde. Ceci à travers une conférence débat animée par Dr Fodé Kaba médecin à l’hôpital régional de Kankan et Mr Lamine Tounkara formateur à l’ONG MDT (Mêmes Droits pour Tous). Cette rencontre à regroupé les cadres régionaux et préfectoraux du ministère de la santé, de l’action sociale, de la justice et d’élèves de la santé de la reproduction (sage femmes).
Le premier conférencier Dr Fodé Kaba médecin génécologie a insisté sur les méfais des mutilations génitales chez les jeunes filles: « actuellement il y a 17% des sages femmes qui pratiques malheureusement d’excision à travers le pays. On a des complications à long terme qui sont à la base d’infections qui peuvent aller jusqu’à l’infertilité. Elles peuvent aussi provoquer des douleurs au cours des relations sexuelles, ainsi que l’insuffisance de plaisir sexuelle et même la mort chez les femmes ».
Pour le deuxième conférencier Lamine Tounkara formateur à MDT (Même Droit pour Tous) a rappelé quelques articles du code pénale visant l’interdiction de cette pratique néfaste pour la gente féminine: «le 26 octobre 2016, la Guinée dotée d’un nouveau code qui prévoie en ces articles 258, 259, 260 et 261, des dispositions visant à réprimer les infractions sur les mutilations génitales féminines sur toute la Guinée. Il ya aussi des dispositions du code de guinéen de l’enfance de 2008 qui prévoient également cette infraction et la punir notamment les articles 405, 406, 407, 408, 409 et 410».
Ces 16 jours d’activités seront une période d’échange et de partage pour les étudiants de santé. Ces derniers seront les porteurs de message auprès de leurs familles, de leurs communautés par apport aux abandons de cette pratique ancestrale.
De Kankan, Mamadi 1 Kaba pour laguineenne.info