Malgré la réticence de la population de Mamou, le comité violence basée sur genre (VBG) avec le soutien technique et financier de l’UNFPA se bat pour éradiquer ce fléau qui affecte négativement la vie des femmes et des enfants. Il est composé d’hommes de médias ,de la gendarmerie, de la police, des cadres de l’inspection régionale de l’action sociale , de l’hôpital régional et certaines ONG de la place.
Porteuse du projet, l’inspection régionale de l’action sociale de Mamou à travers l’un de ces cadres nous a situé sur son domaine d’intervention dans cette lutte contre les VBG: « notre rôle est la prise en charge psycho sociale des victimes de VBG. Nous poursuivons les auteurs .C’est ce qui a fait qu’aujourd’hui nous sommes dans un circuit de réseautage. Avec le Plan du travail annuel (PTA) du ministère de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance, on a mis en circuit les services de protection et les avons doté en moyens matériels pour leur faciliter la lutte voir freiner ce fléau qui est récurent dans la région administrative de Mamou« , a expliqué Karamoko Camara.
L’hôpital régional de Mamou un autre point focal reçoit et assiste sanitairement les victimes. Cela parfois sur financement de l’inspection régionale de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance de Mamou et les parents des victimes: ‘’Le plus souvent quand on reçoit les cas de VBG on examine les victimes et on apporte les soins médicaux qui sont payés par l’inspection régionale de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance. Généralement, nous enregistrons 6 à 7 cas des VBG dans le mois surtout le viol sur mineur. Des cas généralement envoyés par l’action sociale », explique Docteur Ousmane Souaré.
Quant’ à la gendarmerie à travers la division protection des enfants et du genre mais aussi de la direction des investigations du haut commandement de la gendarmerie nationale et de la direction de la police judiciaire œuvrent à plusieurs niveaux : « La mission de cette cellule sur les violences basées sur le genre est de rechercher les infractions visant les femmes et les enfants ,rassembler les preuves, identifier les auteurs et les mettre à la disposition des tribunaux chargés de les juger et punir », a énuméré l’adjudant-chef Lancinet Traoré en service à la compagnie de la gendarmerie territoriale de Mamou .Plusieurs sections se trouvent dans cette cellule selon cet officier de police judiciaire dont entre autre la section mineure en conflit avec la loi, la situation des mineurs subissant des exactions ou faits pénaux et la protection du genre et VBG.
Selon les statistiques trimestrielles du mois d’avril à juin 2019 des VBG enregistrés au niveau régional la gendarmerie note six cas de viols traités et déférés au tribunal de première instance de Mamou plus un cas de psychose émotionnel a ajouté Lancinet Traoré.
De l’autre côté au commissariat central de police de Mamou, les statistiques des VBG reçues sont enregistrées et gérés par la justice ,les ONG a relaté capitaine Alpha. Il s’agit notamment de deux cas de viols suivis de meurtre, un cas de mariage précoce tous déférés en justice. Ont aussi été présentés deux cas de mariage d’enfant ,six agressions physiques dont cinq mineurs, un cas d’enlèvement d’enfant mineur, trois cas d’abandon de famille, deux cas d’abandon de foyer, un cas de séquestration sur mineur, un cas de tentative de viol, trois cas de migration illégale.
De 2O17 à nos jours, les violences basées sur le genre sont en baisse constate le comité régional VBG. En effet en 2017 la région de Mamou a enregistré 13% de cas contrairement à l’année 2018 qui est de 11% et l’année en cours enregistre pour le moment 1%.
Appuyé techniquement et financièrement par l’UNFPA, le comité VBG englobe les préfectures de Pita, Dalaba et Mamou.
Depuis Mamou, Abdoulaye Diallo correspondant de laguineenne.info