La couture est un métier pour lequel bon nombre de jeunes filles optent dans le seul but d’accéder un jour à leur autonomisation. Au quartier Missira dans la commune urbaine de Kankan, on trouve un atelier de couture fréquenté uniquement par des jeunes filles déscolarisées.
Elles sont plus d’une vingtaine à venir chaque jour apprendre la couture. Thewa Koundouno, la vingtaine explique son choix: « J’ai aimé la couture depuis ma tendre enfance. C’est pour cela que mon père vu mon courage, a décidé de m’inscrire ici. A force d’apprendre, j’ai su tirer mon épingle du jeu. Je m’en sors bien au découpage des tissus tout comme à la couture ».
Aucune présence masculine dans cet atelier de couture. La jeune maitresse Saran Traoré, semble très soucieuse du devenir des jeunes filles à sa charge. Pour mieux les encadrer, elle mise beaucoup sur la patience: « Il y a d’énormes difficultés qui surgissent. Ce n’est pas du tout facile de réunir plusieurs jeunes filles. Si tu n’es pas patiente, tu ne pourras pas les encadrer. Certaines sont sérieuses et d’autres non. J’ai plus de 20 jeunes apprenties. C’est aussi avec l’intelligence que je parviens à les encadrer. En adoptant la bonne stratégie, je parvient à redonner du courage à celles qui ont tendance à baisser les bras ».
Pour terminer, elle invite toutes les femmes et filles couturières à se battre pour leur automatisation: « J’invite toutes les femmes, mariées ou pas, mais également les jeunes filles, qui ont choisi de faire la couture, à prendre au sérieux leur métier. Au début c’est difficile, mais à la fin tu jouiras des bénéfices. Que ton homme te donne des sous ou pas, tu en gagneras par toi-même sans disputes ».
L’ autonomisation des femmes est l’un des défis majeurs auquel fait face le gouvernement guinéen.
Ibrahima Sory Keita pour laguineenne.info