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Des femmes défenseurs des droits de l’homme ont fait ce 7 janvier 2019 une déclaration à la maison de la presse de Coleya. C’est pour soutenir Moussa Yero Bah journaliste et activiste condamnée le 3 janvier dernier par le TPI de Dixinn pour diffamation sur la personne de Mamadou Oury Balde.
La condamnation de Moussa Yero Bah est un coup dur pour les activistes des droits de l’homme déplorent les conférencières. Mais cela n’entamera en rien leur détermination à œuvrer pour le bien être des victimes rassure Kadiatou Diallo: »nous continuerons ce noble combat auprès des victimes de violences de tout genre. Condamnées ou pas nous mènerons cette lutte sans fléchir. »
A ce titre leur slogan est très très clair: « dénoncer n’est pas un crime. Dénonçons le viol, le viol est un crime. Dénoncer n’est pas diffamer. Nous activistes nous devons êtres protégées. A bas le viol. A bas les violences ».
Les femmes défenseurs des droits de l’homme (FDDH) invitent dame Moussa Yero a tenir bon. Outre le soutien moral elles envisagent aussi celui financier (pour payer l’amende) si nécessaire: « nous ne pourons pas influencer la décision prise justice ou qui que ça soit, notre devoir c’est de faire en sorte que toutes les lois soient respectées. Notre rôle ici c’est faire en sorte que Moussa Yero soit toujours consciente de son devoir envers les jeunes filles et les femmes » a déclaré Hadja Idrissa Bah présidente du club des jeunes filles leaders.
Condamnée à payer 25 millions de francs guinéens pour dommages à Mamadou Oury Balde, les avocats de Moussa Yero ont interjeté appel. Pour rappel le plaignant avait été accusé par sa nièce Diarraye d’abus sexuels à travers lesquels elle était tombée enceinte. Cette dernière au stade avancé de la grossesse croupissait en prison quand Moussa Yero et d’autres ONGs lui ont obtenu une liberté provisoire pour accoucher dans des conditions décentes.
Selon une étude du ministère de l’action sociale de la promotion féminine et de l’enfance de 2013, les violences domestiques et conjugales ont atteint un taux de prévalence de 85% et touchent environ 8 femmes sur 10 mariées ou non. L’ on note aussi que trois filles sur cinq se marient avant l’âge de 17 ans. Les violences sexuelles avoisinent les 49,7%. En 2018 la Guinée a enregistré plus de cent cas de viols dont deux viols collectifs suivis de meurtre à Mamou.
Hadjiratou BAH