Alice KOUROUMA, rescapée d’Ebola, garde encore les mauvais souvenirs de cette maladie qui a ravagée toute sa famille. A ce jour, la jeune fille s’adonne à l’agriculture ou elle bénéficie chez son tuteur des techniques culturales pour mieux développer sa passion. Appuyer par les projets et son tuteur Madani DIALLO, elle commence à retrouver le chemin d’une vie normale, même si ses souvenirs sont difficiles à oublier.
Alors que la récolte du riz et du manioc est terminée, l’heure est au séchage à l’aide du soleil. ALICE à l’œuvre, a totalement pris ses marques. Depuis janvier dernier, elle assimile les techniques culturales auprès de Madani DIALLO, un grand producteur agricole. Dans cette « apparente vie normale », se cache pourtant les souvenirs douloureux d’ALICE. En 2014, tel un séisme, le virus EBOLA a décime toute sa famille à Nzérékoré de son père à sa mère et tous ses frères et sœurs, 7 personnes en tout. Des pires moments qu’elle a vécus dans un profond désespoir.
4 ans après, cette page se tourne peu à peu. Mieux, en janvier 2018, ALICE renait de ses malheurs. L’orpheline d’hier bénéficie d’une Formation en AGRO-BUSINESS grâce à un projet de l’USAID et applique les notions apprises chez un producteur agricole, en qui elle retrouve aussi une seconde famille et de l’attention. Madani DIALLO, expert en machinisme Agricole et agriculteur depuis 1975, lui ouvre tout son savoir-faire. Alice en profite et pense déjà à son autonomie dans un futur proche.
A 25 ans, ALICE DJAMINA NONO KOUROUMA accroche son avenir à l’agriculture, elle est très fière de ses premiers pas. « En 2014 Ebola est entré dans ma famille, sa attaqué plus neuf personnes en commençant par ma grande sœur ensuite ma maman, mon père ainsi de suite. C’est seulement deux personnes qui ont survécus, moi j’étais à l’université de Faranah c’est ce qui m’a sauvé. C’était très difficile pour moi mais grâce au soutien du directeur régional de la santé de Faranah que j’ai pu terminer mes études universitaire. Avec ce projet et l’aide de mon tueur je commence à avoir une vision sinon il n’est pas facile de vivre seul.
Le virus EBOLA qui resurgit au CONGO l’inquiète et réveil quelque fois, ses souvenirs. N’excluant pas une réapparition de cette pathologie en Guinée, Alice interpelle les autorités à la vigilance.
Maïmouna Bangoura