Il s’appelle Boubacar Diallo alias ‘’Grenade’’. Cet homme, actuellement sous les verrous en attendant son procès est accusé de crime grave par la justice guinéenne. Dans une déclaration publiée dans la soirée de du jeudi 15 mars 2018, le procureur de la république près le tribunal de première instance de Dixinn présente le nommé ‘’Grenade’’ comme étant responsable de plusieurs tirs à balles réelles sur les manifestants et les forces de l’ordre lors des manifestations politiques.
Recherché par les services de sécurité depuis le 19 mai 2016 pour tentative de meurtre sur la personne d’un gendarme, Boubacar Diallo avait été grièvement blessé selon le procureur Sidi Souleymane N’diaye.
‘’Après avoir reçu les premiers soins dans une clinique en guinée, il est parvenu à quitter le pays grace à l’assistance de certaines personnes de sa formation politique’’ accuse le procureur Ndiaye .
Revenu en Guinée sous une nouvelle identité, Boubacar Diallo alias ‘’Grenade’’ a été interpellé et déféré devant le parquet de Dixinn où il a été présenté à un juge d’instruction, qui l’a placé sous mandat de dépôt le 02 mars dernier.
A en croire, les autorités judiciaires, ‘’Grenade’’ a reconnu qu’au cours des manifestations, certains individus disposent de projectiles et d’ armes à feu comme les PMK et qui tirent dans la foule faisant des victimes aussi bien parmi les manifestants que dans les rangs des forces de l’ordre.
Par ailleurs, le procureur général près le tribunal de première instance de Dixinn dit regretter de constater qu’un individu comme Boubacar Diallo puisse avoir des rapports aussi étroits avec des personnalités comme le montreraient des pièces à conviction versées au dossier. Sidi Souleymane Ndiaye rassure également que toutes les personnes impliquées de près ou de loin dans cette affaire seront poursuivies et jugées conformément à la loi.
Au terme de cette déclaration, plusieurs photos ont été distribuées aux journalistes montrant l’accusé en tenue militaire, entrain de manier les armes ou encore avec des responsables de l’ »UFDG ». Un Parti politique qui pointe du doigt les forces de l’ordre comme étant à la base de l’assassinat de 93 personnes depuis 2010…
Maimouna Bangoura